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Date de l'édition originale : 1852

Édition : BoD – Books on Demand GmbH, 12/14 rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris.

Impression : BoD - Books on Demand GmbH, Norderstedt, Allemagne.

ISBN : 9782322197279

Dépôt légal : Novembre 2020

Tous droits réservés

NÉCESSITÉ DE DÉVOILER
LES VÉRITÉS CACHÉES DE L’INITIATION

Ces vérités que nous proclamons au milieu du conflit des intérêts et en présence de l’incroyance, nous les aurions proclamées avec joie sous la dent des bêtes du cirque et au milieu des flammes du bûcher.

Dévoiler à un peuple enfant les vérités primordiales du monde avant que la main providentielle de la Religion l’ait jeté dans le creuset du culte pour s’y dépouiller sous l’influence bienfaisante de la civilisation des scories de l’état sauvage, c’est commettre un horrible forfait, c’est le crime que la tradition antique nous montre puni en la personne du prophète Prométhée cloué vivant à un rocher, la poitrine ouverte et le cœur saignant sous le bec furieux d’un vautour acharné sur cette proie immortelle. Les vents du ciel emportèrent par le monde les soupirs du martyr ; la mer, cette grande désolée redit à tous ses rivages l’écho plaintif de ses gémissements ; mais les dieux furent insensibles à cette immense douleur de la nature, et durant les longues heures des siècles tombant une à une dans l’éternité, livré aux tortures d’une agonie éternelle, l’imprudent qui avait commis le noble crime de trop aimer l’humanité tacha de son sang le rocher du Caucase. Mais quand un peuple, après avoir parcouru les différentes phases de la civilisation, se trouve en présence de la barbarie, cette mort qui frappe les nations caduques ; quand les symptômes de la décadence, qui sont l’indifférence en matière de religion, la vénalité en amour, la passion immodérée des honneurs, la fièvre de l’agiotage, apparaissent visiblement dans les mœurs d’une société qui, déchirée par ses propres mains, se tord de douleur sur son lit de mort, ils sont bienvenus les pas de l’homme messager de la vérité, qui porte en ses mains bénies le flambeau divin de la tradition dont le feu sacré éclaire l’intelligence, enflamme le cœur et rend au sang stagnant dans les veines flétries la jeunesse, le mouvement et la vie.

Homme de tradition, nous nous rattachons par toutes les fibres du cœur aux sublimes institutions du christianisme contre lesquelles protesta la réforme, que railla la philosophie qui ne se doutait pas, dans son ambitieuse ignorance, qu’émanciper un peuple de sang catholique, c’est tout simplement le délivrer de cette providence visible qui prenant l’enfant dès le berceau, de sa main divine guidait ses pas dans la voie lumineuse de la vérité, de la beauté et du bonheur, pour ne le quitter qu’après avoir rendu son corps à la terre et son âme à Dieu.

Homme de croyance, nous vivons du même cœur que la femme, cet être charmant dont l’organisme, doué d’une exquise délicatesse et d’une merveilleuse sensitivité, aspire par tous ses pores le souffle divin de la grâce qui fait vivre l’âme en y mettant un dieu ; la littérature, l’art et la poésie en ce siècle ont consacré leurs plus belles inspirations à cette douce et frêle créature ; les écrivains ont vanté la beauté de ses traits, la noblesse de ses formes, la tendresse onctueuse de son regard, la petitesse de son pied, l’aristocratique élégance de ses doigts effilés, enfin la puissance attractive et charmeresse de son sourire, gracieuse distension des lèvres qui entrouvre doucement sa bouche pour laisser briller dans leur écrin de pourpre les perles de ses dents ; mais nul tressaillement électrique de leur âme ne leur apprit que ce charme idéal et sans pareil qui auréole, pour ainsi dire, tout cet être d’une atmosphère d’enivrante ivresse, venait de ce que l’Esprit-Saint, chassé du cœur des hommes par le scepticisme, l’ambition et l’amour des richesses, s’était réfugié en elle, et qu’en conséquence, la grâce de Dieu l’éclairait de ses divines clartés : voilà pourquoi la femme est restée attachée au culte de ses ancêtres et agenouillée au pied des saints autels. Jadis quand les disciples reniaient pour leur maître Jésus couvert de sang, de boue et de crachats, les femmes ne l’abandonnèrent pas, car l’amour de Dieu, chassé du cœur des hommes par celui de l’argent ou le respect humain, reste toujours dans l’âme de la femme, qui, destinée à beaucoup souffrir en raison de sa délicate sensibilité, a besoin comme consolation de beaucoup aimer.

Aussi, sans nous arrêter à la chair blanche, douce, satinée de leur poitrine, nous pénétrerons jusqu’à leur cœur, lyre intérieure dont les cordes vibrent mélodieusement sous le souffle croyant d’une parole chrétienne.

La lumière de Dieu ayant abandonné les hommes de ce siècle, leur front sombre, leur visage informe, leurs traits relief d’aucun sentiment élevé, leur être disgracieux, obèse et laid annonce aux physionomistes que chez eux l’intelligence et le cœur sont dominés par l’estomac : aussi, race caduque et dégénérée, en chassant Dieu de leur cœur ils ont chassé de leurs membres la grâce qui les rendait beaux, aimables, attrayants ; et déjà à l’état d’amoureuse charité où l’homme est un frère pour l’homme, succède insensiblement l’état de barbarie où l’homme est un tigre pour l’homme. L’Évangile est devenu un étendard de parti : les uns, arrachant les dogmes aux sanctuaires et prêtant à Dieu leurs instincts égoïstes, font de Jésus-Christ le garde-champêtre de leur propriété ; tandis que d’autres, plus ardents, plus convaincus, mais aussi dangereux, coiffent son auguste front d’un bonnet rouge, arment sa main d’une pique, puis, en faisant un Spartacus de rébellion, ils le représentent montrant du doigt à la foule de pauvres, d’esclaves, de mourants de faim qui le suivent, le monde de la richesse, de la propriété, et lui disant : « Vends ta blouse et achète une épée ! »

Quand les philosophes à cervelle légère eurent frappé au cœur les institutions religieuses avec l’arme du ridicule, un bruit sourd se fit entendre, et bientôt parut la révolution de 93, large torrent de sang qui traversa la France en tout sens, roulant dans ses eaux furieuses des têtes mutilées, des sceptres brisés, des croix arrachées. Aujourd’hui si l’horizon est moins chargé de menace, c’est que les prêtres ont conservé pieusement la tradition qui est la sève de l’arbre du catholicisme, et qu’en appuyant la main sur le cœur du peuple, on reconnaît à ses nobles battements que le sang chrétien coule encore dans ses veines : sans cela, malgré les organisations armées de la peur, il y a déjà longtemps qu’il aurait brisé la tête des agioteurs contre le pavé des rues.

En parcourant les annales des peuples, nous trouvons les hommes qui ont porté en leur cœur, comme en une urne d’or, une croyance religieuse, enchaînés, battus de verges, décapités, brûlés, écartelés par la tyrannie jalouse d’étendre sa sacrilège domination sur la région sacrée de l’âme ; nous voyons la vérité effleurée par des esprits superficiels, niée par une niaise impiété ; mais par un déplorable privilège, la honte de la laisser ignominieusement ridiculiser par l’imbécillité moqueuse, sous le nom de philosophie, était réservée au XVIIIe siècle.

Aujourd’hui, ce livre est destiné à démontrer aux esprits sincèrement avides d’arriver à la vérité que, si nous, fils de l’avenir, nous sommes croyants, c’est que nos études sont plus sérieuses, notre intelligence plus profonde, notre esprit plus pénétrant, enfin notre cœur plus noblement inspiré que celui de ces bateleurs de la littérature qui trouvaient drôle de partager l’infamie grossière de ces soldats romains qui, croyant se livrer de spirituelles plaisanteries, souffletaient la douce et pâle figure du fils de Marie ; en voulant frapper Jésus-Christ, dont le nom aimé ne vient jamais sous notre plume émue sans que les fibres les plus intimes de notre cœur tressaillent pour lui d’amoureuse tendresse, ils ont blessé le peuple et la femme : le peuple qui avait trouvé en lui un frère qui, ouvrant les bras aux infirmes, aux mendiants, aux petits de ce monde, les avait appelés sur son sein, et les pressant contre sa divine poitrine, leur avait dit : « Venez à moi, vous tous qui souffrez et êtes fatigués, et je vous soulagerai ; » puis, à la femme courbée, ployée, humiliée à cause de sa faiblesse sous la domination brutale de l’homme : « Femme, relève-toi ! » À vous, espoir et consolation, mes frères souffrants et en haillons, car la parole du Christ sera éternellement vivante dans le monde, et elle créera une légion de sœurs de charité qui, en veillant à votre chevet et en pansant vos blessures, croira veiller et panser, de ses mains blanches et délicates, Jésus, l’amant bien-aimé de leurs âmes ; et de toutes les lèvres chrétiennes partira une voix courageuse criant anathème et malédiction au misérable qui osera vous repousser, vous mépriser et vous fouler aux pieds comme une vile multitude. Debout et bon courage, ô mes sœurs ! esclaves si longtemps agenouillées sous la main injuste de l’homme, toujours disposé à châtier la tendresse de votre cœur ; car le temps est proche où l’amour divin, conservé en vos âmes, envahira tous les hommes, et les fondra dans une merveilleuse unité : alors, il n’y aura plus ici-bas qu’une patrie, le monde ; qu’une famille, l’humanité. Cette fusion si impatiemment désirée de tout homme de croyance et d’avenir, nous tenterons de l’opérer, en faisant pénétrer nos lecteurs dans les sanctuaires de l’antique Orient, où était déposée entre les mains des prêtres la vérité traditionnelle sur Dieu, la nature et l’homme. Il y a dans les saintes Écritures, suivant saint Paul, deux éléments la lettre qui tue, et l’esprit qui vivifie ; dans les institutions religieuses, les traditions qui s’adressent à l’âme, et la révélation qui frappe les sens : en sorte que, sans l’esprit de la tradition qui christianisme un peuple, la lettre de la révélation le crétiniserait infailliblement. S’il est une question d’une importance primordiale, c’est sans contredit celle de savoir ce qu’il faut entendre par ces deux mots, tradition et révélation, qui sont les bases de granit de tout édifice social et religieux : aussi, en résolvant d’une manière lucide pour toutes les intelligences cet important problème, nous aurons obtenu le résultat désiré, de tout homme loyal qui tient une plume, en déposant une vérité dans les esprits et une croyance dans les cœurs.

Dans l’antiquité, quand un homme entreprenait de se faire l’instituteur d’un peuple, en lui donnant des lois, un culte et une religion : il prenait le bâton du pèlerin ; voyageur, il montait sur un vaisseau, traversait les mers et venait, comme nous allons le faire dans les chapitres suivants, étudier dans les sanctuaires de Perse, les Pyramides d’Égypte, les temples de l’Inde, Dieu, l’homme et la nature. Les prêtres lui transmettaient leur tradition quand par le courage qu’il avait déployé dans les épreuves physiques il avait prouvé qu’il saurait la garder, même au péril de sa vie, et quand, par une intelligente instruction, son esprit avait atteint le degré de capacité nécessaire pour être en état, sans en altérer le sens, de pouvoir la revoiler de symboles et d’allégories destinés à la rendre, pour ainsi dire, visible aux yeux de tous. La tradition est une comme la vérité, tandis que la révélation est multiple variable comme l’imagination des différents initiés révélateurs ; l’initiation agit sur un individu, la religion sur une nation entière.

La tradition, éternellement immuable, marquée au front du signe de l’universalité ; elle prend le nom de cabale, quand, au lieu d’être révélée par des allégories, des mythes, des symboles, elle l’est par des chiffres. À mesure que sous l’austère régime de l’initiation, l’âme de l’aspirant, éclairée par la lumière de Dieu, se dégage des organes grossiers qui la masquent, le voile qui sépare l’homme de la Divinité devient le plus en plus transparent jusqu’au moment solennel où, comme Moïse sur le mont Sinaï, ravi tout-à-coup en extase, transporté d’amour et d’allégresse, le visage rayonnant de grâce céleste et de lumineuse béatitude, il voit son Dieu face à face. Sous l’influence d’un culte divinement inspiré, quand un peuple poussé par le souffle du progrès gravite vers la Divinité, la révélation, ce voile de la vérité, que l’antiquité égyptienne avait jeté sur le front vénéré de la déesse Isis, et que le législateur des Hébreux avait étendu entre le peuple et la Majesté du Saint des Saints, devient de plus en plus transparent, et laisse arriver à l’intelligence et au cœur un plus lumineux reflet de la beauté éternelle ; car, à mesure que poussée par une force transformatrice, une nation a fait un pas dans la voie de la civilisation, le culte éminemment muable évolue à son tour pour lui faire accomplir un nouveau progrès. L’initiation se compose de plusieurs grades, échelon mystérieux de l’échelle d’or que Jacob entrevit en songe, dont le pied touchait à terre et dont le sommet se perdait dans la pure lumière du ciel. La voie de la civilisation a aussi ses grades, ses degrés, ses étapes ; à mesure qu’un peuple y avance, Dieu se manifeste plus clairement à son âme dans le splendide rayonnement de son éternel amour.

La tradition ou connaissance parfaite de Dieu, de l’homme et de la nature, est éminemment nécessaire à tous les peuples. L’homme auquel elle a été dévoilée dans l’initiation et qui entreprend de la revoiler, pour la rendre visible à tous les yeux, palpable à toutes les mains, doit se préoccuper de choisir des symboles, des allégories, des mythes, qui soient en rapport avec les mœurs, la nature, les connaissances du peuple qu’il aspire à doter du bienfait précieux de la vérité ; sans cela, la révélation ne révélerait rien à l’intelligence ni au cœur : de plus, s’il est quelque chose de capable d’enniaiser un homme et d’en faire un parfait crétin, c’est de mettre sur ses lèvres et devant ses yeux des symboles dont il ne saisit pas le sens ; car, quand on commande à l’intelligence de conserver en sa mémoire des choses incompréhensibles, on impose inévitablement à l’esprit l’ordre de se suicider. Les mœurs, les habitudes, les connaissances d’un peuple se modifiant avec le temps, il doit arriver nécessairement un moment où la révélation est impuissante à lui rien révéler ; alors les hommes de cœur doivent étudier les mœurs, les sciences, la littérature de leur temps, et emprunter à ces trois sources des images symboliques qui, en frappant les sens, fassent pénétrer la vérité au cœur de leurs concitoyens. Outre l’initiation qui met l’homme en possession de la vérité traditionnelle, on peut y arriver par un moyen que l’on nomme, d’une manière aussi juste que pittoresque, un coup de la grâce. En effet, un homme jette sa vie en pâture à la débauche, abandonne son intelligence à l’incroyance ; il marche dans le chemin de mort de l’erreur, sans souci de son éternité : tout d’un coup, comme saint Paul renversé par le coup de foudre de la grâce, une illumination subite éclaire son âme de la lumière de dieu ; par une conversion miraculeuse, tout son être est changé ; d’enfant de ténèbres il est devenu enfant de lumière. Que s’est-il passé en lui ? Rien que de très simple dans l’ordre surnaturel de la grâce ; l’Esprit Saint qui souffle où il veut l’a illuminé, l’écaille qui était devant ses yeux est tombée : alors la vue infinie de son âme a pénétré dans le monde du surnaturel et en a rapporté la connaissance de Dieu, de l’homme et de la nature. Le bandeau de l’impiété tombe souvent au contact électrique d’une épouse chrétienne qui vous donne sa vie, son amour et sa foi dans un saint baiser de ses lèvres de feu.

L’amour de l’argent, l’ambition des honneurs ont fermé à l’intelligence des hommes de ce siècle les sanctuaires de la Divinité : aussi, avant de transmettre la tradition révélée sous des symboles assez éclatants pour s’imposer à toutes les intelligences par la force invincible de la lumière de la vérité, il est indispensable de bien constater que sans cette transmission nommée tradition (du mot latin tradere, transmettre), et cette espèce de revoilement qui la rende visible à tous les yeux, nommée révélation (du mot revelare, revoiler), la liberté, le bonheur et l’amour sont pour un peuple des chimères impossibles à atteindre. S’il est naturel et excusable d’imposer sa volonté souveraine à des hommes, c’est lorsque ayant perdu le caractère sacré de chrétiens dans l’ignorance et l’abrutissement de la débauche, ils errent çà et là dans les ténèbres de l’erreur, attendant qu’un maître arrive pour les chasser devant lui avec une gaule comme un vil bétail : on opprime facilement un troupeau ; mais quand un peuple est resté fidèle à son Dieu, il peut toujours lever un front libre vers le ciel. La foi ennoblit, poétise et crée seule l’amour ; tandis que l’incroyant grossier ne voit en une femme quo la satisfaction d’un besoin, l’agioteur une dot à empocher, l’homme au cœur croyant, à l’âme aimante, voyant l’âme s’épanouir, rayonnante sur les traits d’une femme, au regard plein de charme, aux lèvres pleines de grâce, tend vers elle des bras avides d’étreintes amoureuses ; car pour lui elle est un ange descendu du ciel.

De par la raison, la philosophie a prétendu enlever aux cœurs la foi au royaume de Dieu ; elle a creusé un abîme immense dans l’âme de ces pauvres et beaux jeunes gens, pâles et sombres, blessés de la vie, qui se demandent avec effroi s’il n’y a pas en nous autre chose que ce corps qu’on enferme dans un cercueil et qu’on recouvre d’une terre froide et humide. Souffrant du même mal que ces frères de notre âge ; remontant dans le lointain des siècles, nous avons pénétré au fond des temples mystérieux de l’antique Orient, et nous en rapportons un vert rameau d’acacia, symbole de notre résurrection future.

Parmi les ennemis du catholicisme, les uns raillent perfidement les dogmes sublimes que leur intelligence sans capacité ne peut comprendre ; les autres se voilent hypocritement la face devant les nudités du langage biblique, car c’est le propre d’un cœur corrompu de voir l’immoralité où les intelligences loyales n’aperçoivent que les transports brûlants de l’inspiration divine ; enfin il existe de pauvres esprits qui puisent dans leur haine contre la religion la patience de s’ennuyer plusieurs années à rassembler les matériaux d’un édifice d’incroyance qui s’écroule au moindre souffle, en ensevelissant sous ses décombres eux et leurs tentatives impies. Un seul de ces édifices est resté debout, l’Origine des Cultes, de Dupuis. Ce livre est destiné à en ébranler les fondements. Son auteur a emprunté ses armes à l’initiation : c’est donc dans cet arsenal que nous prendrons un glaive pour percer au cœur les disciples qui survivent à leur maître et nous provoquent prudemment au combat.